Laisse-moi te raconter : la genèse de ma nouvelle collection
Mon Jardin de Mémoires
(English below)
Il y a un moment flou et précieux dans la vie : celui où l’enfance s’efface doucement et où l’adolescence prend racine. On ne sait pas encore qui on est, mais on sent déjà qu’on devient. C’est là, dans ce passage fragile, que cette collection est née.
Je me suis replongée dans mes souvenirs. Les visites chez mes grands-parents, les framboises cueillies avec mon grand-père, les concours de celle qui trouve la plus grosse carotte avec mes cousines, la balancelle avec ma mère et ma grand-mère, leurs rires. Ce mélange de nostalgie douce et de possibles infinis — c’est exactement ce que j’ai voulu peindre.
Une collection née les deux mains dans la terre
Cette collection, je l’ai imaginée en plantant mes fines herbes, les doigts dans la terre, la tête pleine de souvenirs.
Elle est née de mes racines, de mes grands-parents artistes à leur manière. Lui, qui peignait avec Bob Ross; elle, qui faisait 25 tartes à la fois.
Elle est née aussi de ma passion récente pour la généalogie. J’ai réalisé à quel point nous sommes les fleurs de nos ancêtres. Des pousses fragiles et puissantes à la fois, nourries de celles et ceux qui nous ont précédés.
Une nouvelle liberté dans ma pratique
Cette collection marque une évolution dans mon travail artistique. Je suis profondément attachée aux portraits, aux regards qui révèlent l’âme. Cet ancrage-là reste. Les yeux demeurent précis, détaillés, intentionnels. Ce sont les fenêtres du monde intérieur. Mais autour d’eux, quelque chose se transforme.
Je m’autorise une peinture plus expressive, plus intuitive, plus imparfaite. Je me permets de déconstruire, de jouer, de flouter les contours. Comme Picasso (qui, malgré sa terrible personnalité, a compris une chose essentielle), je sens que j’ai appris assez pour laisser le geste libre.
Le concept : structure & lâcher-prise
Mon Jardin de Mémoires, c’est le nom de cette nouvelle série. Elle explore la dualité entre la structure et l’abandon, entre ce qui est défini et ce qui se cherche encore. C’est une collection qui célèbre la croissance, le changement, et surtout : la beauté dans l’imperfection.
Les regards sont nets, mais les corps sont flous. Le chaos est tendre. La transformation est permise. Et l’on sent, à travers chaque toile, cette sensation étrange de flotter entre deux âges : celle de l’enfant qui grandit, de l’âme qui s’ouvre, du monde qui devient vaste.
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Je t’invite à t’abonner à mon infolettre pour plonger plus profondément dans le processus, découvrir les œuvres une à une, et vivre cette évolution avec moi.
Chaque semaine, je t’en raconterai un peu plus.
Et d’ailleurs… La semaine prochaine, je te présente Anne. Et crois-moi : elle a beaucoup à dire.
Merci d’être là.
Avec douceur,
Amélie
There's a fuzzy, precious moment in life: the moment when childhood slowly fades away and adolescence takes root. We don't yet know who we are, but we already feel that we are becoming. It was in this fragile passage that this collection was born.
I immersed myself in my memories. Visits to my grandparents' house, picking raspberries with my grandfather, the biggest garden carrot contests with my cousins, swinging with my mother and grandmother, and their laughter. This mixture of sweet nostalgia and infinite possibilities - that's exactly what I wanted to paint.
A collection born with both hands in the soil
I imagined this collection while planting my herbs, fingers in the ground, head full of memories. It was born from my roots, from my grandparents, artists in their way. He, who painted with Bob Ross; she, who baked 25 pies at a time. It was also born of my recent passion for genealogy. I realized how much we are the flowers of our ancestors. Fragile yet powerful shoots, nurtured by those who came before us.
A new freedom in my practice
This collection marks an evolution in my artistic work. I'm deeply attached to portraits, to looks that reveal the soul. This anchoring remains. Eyes remain precise, detailed, and intentional. They are the windows to the inner world. But around them, something changes.
I allow myself to paint more expressively, more intuitively, more imperfectly. I allow myself to deconstruct, to play, to blur contours. Like Picasso (who, despite his terrible personality, understood something essential), I feel I've learned enough to let the gesture run free.
The concept: structure & letting go
Mon Jardin de Mémoires is the name of this new series. It explores the duality between structure and abandonment, between what is defined and what remains to be discovered. It's a collection that celebrates growth, change, and above all, beauty in imperfection.
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And by the way... Next week, I'd like to introduce you to Anne. And believe me: she's got a lot to say.
Thank you for being here.
With kindness, Amélie