Reclaiming the Gaze: Introducing Divine Outcast
(Français sous l’image)
For centuries, women have been painted as muses, not as beings. Admired for their beauty, stripped of their complexity. Too often, they appeared nude, passive, and silent; their stories told by men who saw them as symbols, not souls. With Divine Outcast, I wanted to change that.
This ongoing series reclaims and reframes the women we thought we knew — figures like Ophelia, Venus, Lilith, Medusa, and Mary Magdalene. Through them, I explore how stories have shaped the way women are seen, and how art can reshape those perceptions. These are not the obedient, tragic, or seductive versions that have been passed down through history. These are women who stand their ground, hold their gaze, and speak their truth through stillness, power, and presence.
When I revisit classical paintings, I often keep the setting (the river for Ophelia, the seashell for Venus), but I transform the woman herself. My Ophelia is not drowning. She is soaked, standing, holding a water lily, looking at us as if to say: I will not drown. I will save myself. My Venus wears white underwear, her arms crossed, her eyes turned away. She’s not there for your pleasure, she’s there to exist, to breathe, to be.
Technically, I continue to use my glazing technique and expressive line work, those fragile threads that connect each woman to her ancestors, to her lineage, to the feminine experience itself. My brushwork has grown looser, more intuitive, echoing the freedom and rebellion within the subject matter.
In Divine Outcast, each painting is a reclamation of voices once silenced, misunderstood, or erased. The term “outcast” for me speaks to the women who were punished, dismissed, or feared for their strength: those labeled evil, lustful, disobedient, or unworthy. Lilith, Eve, Cassandra, Salomé — all blamed for the sins of others, all deserving to be seen anew.
At Artist Project Toronto 2026, I’ll be presenting the first chapter of this series: 10 to 15 portraits, from mythological icons to religious figures. The works will be hung salon-style: a dense, deliberate wall of women reclaiming their space. Each portrait holds her place, but together they form a collective force — beautiful, powerful, impossible to ignore.
This wall is not decoration; it is a declaration.
Pendant des siècles, les femmes ont été représentées comme des muses, et non comme des êtres humains. Admirées pour leur beauté, elles ont été dépouillées de leur complexité. Trop souvent, elles apparaissaient nues, passives et silencieuses ; leurs histoires étaient racontées par des hommes qui les considéraient comme des symboles, et non comme des âmes. Avec Divine Outcast, j'ai voulu changer cela.
Cette série en cours réhabilite et redéfinit les femmes que nous pensions connaître, des figures telles qu'Ophélie, Vénus, Lilith, Méduse et Marie-Madeleine. À travers elles, j'explore la manière dont les histoires ont façonné la perception des femmes et comment l'art peut remodeler ces perceptions. Il ne s'agit pas ici des versions obéissantes, tragiques ou séductrices qui ont été transmises à travers l'histoire. Ce sont des femmes qui s'affirment, qui soutiennent le regard et qui expriment leur vérité à travers le calme, la puissance et la présence.
Lorsque je revisite des peintures classiques, je conserve souvent le décor (la rivière pour Ophélie, le coquillage pour Vénus), mais je transforme la femme elle-même. Mon Ophélie ne se noie pas. Elle est trempée, debout, tenant un nénuphar, nous regardant comme pour dire : « Je ne me noierai pas. Je me sauverai moi-même. » Ma Vénus porte des sous-vêtements blancs, les bras croisés, les yeux détournés. Elle n'est pas là pour votre plaisir, elle est là pour exister, pour respirer, pour être.
Techniquement, je continue à utiliser ma technique de glacis et mon trait expressif, ces fils fragiles qui relient chaque femme à ses ancêtres, à sa lignée, à l'expérience féminine elle-même. Mon coup de pinceau est devenu plus libre, plus intuitif, faisant écho à la liberté et à la rébellion qui caractérisent le sujet.
Dans Divine Outcast, chaque tableau est une réappropriation des voix autrefois réduites au silence, incomprises ou effacées. Pour moi, le terme « paria » désigne les femmes qui ont été punies, rejetées ou craintes pour leur force : celles qui ont été qualifiées de mauvaises, lubriques, désobéissantes ou indignes. Lilith, Eve, Cassandre, Salomé... Toutes ont été blâmées pour les péchés des autres, toutes méritent d'être considérées sous un nouveau jour.
Lors de l'Artist Project Toronto 2026, je présenterai le premier chapitre de cette série : 10 à 15 portraits, allant d'icônes mythologiques à des figures religieuses. Les œuvres seront accrochées à la manière d'un salon : un mur dense et délibéré de femmes qui se réapproprient leur espace. Chaque portrait occupe sa place, mais ensemble, ils forment une force collective — belle, puissante, impossible à ignorer.
Ce mur n'est pas une décoration, c'est une déclaration.